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L’exposition de Jean Jullien à la DDP

Dimanche, c’est journée exposition. Cette fois-ci, je suis allée admirer le travail de l’illustrateur et dessinateur Jean Jullien.
Son travail m’a beaucoup touché. 

La DDP c’est l’acronyme du Dongdaemun Design Plaza, un lieu d’exposition mais pas seulement, qui a ouvert à Séoul en 2014. Me concernant, je n’y suis jamais allée que pour les expos. À l’ambassade, nous travaillons avec eux dans le cadre de la mise en avant d’artistes français. Et c’est chouette, puisque par conséquent, nous avons parfois des places gratuites pour les visites.

Hier j’ai dessiné une carte d’anniversaire pour un ami, et j’étais un peu découragée par mes bonhommes bâtons. J’étais plus douée quand j’y passais plus de temps. Quelque part je prends toujours du plaisir dans le fait de représenter les choses simplement, un trait et l’expression change, les jambes sont des lignes droites, les yeux deux barres horizontales. C’est un esthétisme un peu particulier qui me plaît.  Pour mon site web, j’ai dessiné l’ensemble sur Photoshop et Illustrator, à la souris, c’est donc un style encore différent.

Je connaissais déjà un petit peu le travail de Jean Jullien, artiste français basé à Londres, pour ses traits simples et son univers composé de silhouettes aux couleurs vives, où les expressions faciales sont extrêmement marquées. 

Cette exposition a été l’occasion de mieux le découvrir et j’ai été très touchée par ses oeuvres. Parce que je suis à la recherche du bonhomme bâton parfait, j’ai trouvé que son travail était du pur génie. Ses dessins, d’apparence innocents, sont en fait des condensés de détails très parlants. Dans l’exposition, une salle entière était consacrée à ses carnets, dans lesquels il a dessiné son quotidien pendant près de 20 années sans relâche. Il y donne la parole à ses personnages, principalement sa famille (avec laquelle il est très proche), ses amis (dont on découvre l’évolution au fil des années), le tout avec beaucoup d’humour. La moitié est écrite en anglais, l’autre en français, j’étais par conséquent la seule à en comprendre une bonne partie et j’ai passé presque une demi-heure à tout lire. Arrivée à la fin de cette première partie de l’exposition, j’ai pleuré toute seule dans mon coin. Il finit, ou ouvre son histoire sur la naissance de ses deux enfants, sa vie avec sa compagne et leur bonheur, et ça m’a touché. Heureusement je suis venue seule.

Par ailleurs je m’y suis rendue un dimanche mais beaucoup de personnes ont eu la même mauvaise idée. Dans la mesure où son travail est particulièrement graphique, tout le monde prenait beaucoup (trop à mon goût) de photos, et vlatipa que ça filmait les enfants qui déambulaient et que les couples se prenaient à tour de rôle dans tous les coins instagrammables possibles. J’ai tenu bon pour ne pas m’énerver et j’ai réussi à m’imerger mentalement dans la contemplation de ses oeuvres en faisant abstraction des mouvements autour de moi. En revanche, dans un esprit de rébellion et de contradiction, je n’ai pour ma part quasiment pris aucune photo, ce qu’avec le recul je regrette.

En revanche je vous laisse son insta ici vous pourrez aller voir. Ainsi que son site web.

Cela faisait un petit moment que je n’avais pas vu une exposition aussi bien construite (par exemple, j’ai trouvé celle sur Tim Burton complètement inintéressante, creuse et courte). Dans le cas de cette dernière, on alterne entre des grandes salles tapissées du sol au plafond par ses dessins, puis de grandes galeries où l’on peut également admirer ses peintures, dans lesquelles il retrace son profond intérêt pour la mer et la nature (peintures je ne trouve personnellement pas incroyables, c’est la partie de son travail que je préfère le moins). Dans d’autres salles, on assiste à des petits films réalisés par son frère Nicolas et lui. Son frère est entre autre musicien et réalisateur, et les travaux des deux artistes s’emboitent parfaitement. L’une d’entre elles présente plusieurs de ces réalisations, qui sont des films d’animation. En dessous de chaque écran, sont exposés les vrais dessins réalisés par Jean, notamment les storyboards. Il est très satisfaisant de pouvoir contempler les prémisses d’un film d’animation et d’en admirer la réalisation finale en levant la tête.

Une autre pièce et consacrée à son projet des bonhommes papiers. Ces derniers font la taille d’un adulte, ou plus grand encore, et alignés les uns à côté des autres, tous avec leurs particularités de couleurs et d’expressions, ils font face à un miroir qui agrandit davantage la pièce.

À 39 ans, je suis surprise du travail colossal déjà réalisé par l’artiste. Il doit être un bosseur acharné poussé par sa passion. Ses réalisations sur ses carnets, sont (me semble-t-il avoir lu quelque part dans l’exposition), non plus du travail mais une addiction qu’il nourrit au quotidien. Les deux dernières salles exposent les très nombreuses collaborations qu’il a mené (réalisation d’affiches, premières de couvertures de journaux), et les objets dérivés qu’il s’approprie pour mettre en lumière son travail (planches de surf, bols, chaises…).

Pour résumer, habitants de Séoul, n’hésitez pas à vous rendre seuls, en famille ou entre amis à cette exposition. Habitants du reste du monde, ne manquez pas d’aller découvrir son travail si celui-ci parvient jusqu’à chez vous.

Je vous remercie pour votre lecture. À bientôt !

Concernant les sources :
Le header est réalisé par moi, entièrement inspiré du travail de Jean Jullien. En gros c’est une pale copie de son travail haha.
Pour la vidéo YouTube, elle n’est pas de moi mais de la chaîne
로라제이미tv – @user-vp5ys1qr5t

La photo est une des rares que j’ai capturée lors de l’exposition. Les autres sont ses travaux pris en photo auxquels j’ai rajouté des fonds de couleur.

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